Ce projet se préoccupe de la transversalité entre deux pratiques, plus entremêlées qu’il n’y paraît, celle du typographe et celle de l’ingénieur. Le cadre de la recherche est une nouvelle revue, Back Office, qui interroge justement les liens qu’entretiennent ingénieurs et designers.
Parmi les façons de faire, les méthodes de l’ingénieur, il y en a une est apparue comme particulièrement représentative et intéressante : l’optimisation. En effet une part du travail de l’ingénieur consiste à trouver le moyen d’arriver à ses fins en utilisant le minimum de ressources. Plus en lien avec la revue, le projet pose aussi un regard structurel sur le dessin de caractère. Le « back office » est bien la structure, fondamentale et invisible, d’une organisation, d’une entreprise… En combinant ces deux approches, on établit un répertoire de structures « optimales », à savoir qui se dessinent numériquement avec un minimum de points. Ce processus d’optimisation repose en grande partie sur les possibles des courbes de Bézier.
Un sytème automatique, basé sur un principe de translation, permet ensuite d’habiller ces structures. Ce système constitue l’appareil de titrage. A la fin du projet, afin de répondre aux critères de lisibilité d’un corps de lecture, le typographe reprend la main sur l’ingénieur pour stabiliser et uniformiser ces formes typographiques inouïes.